
Évaluer, éviter et réduire les nuisances physiques
Le bruit constitue une nuisance majeure dans bon nombre d’activités professionnelles. Il peut provoquer des surdités, mais aussi du stress, des maladies cardiovasculaires et un état de fatigue qui, à la longue, a des conséquences sur la santé du salarié et la qualité de son travail.
Améliorer les conditions d’ambiances sonores, c’est réduire ces risques ainsi que la pénibilité au travail — le bruit est l’un des 6 facteurs de risques du compte professionnel de prévention (C2P).
Comment agir ?
Si de nombreuses solutions peuvent être déployées pour réduire l’exposition des salariés au bruit, celles-ci doivent porter à la fois sur des protections collectives et des équipements individuels.
Ainsi, il s’agit de cibler le bruit à sa source, notamment :
- le choix des procédés et des équipements de travail doit s’orienter vers les moins bruyants ;
- l’encoffrement des machines bruyantes peut apporter une nette réduction des niveaux d’exposition ;
- la mise en place d’une salle de contrôle de procédé isolée acoustiquement réduit les nuisances sonores ;
Les ressources à consulter
- "Réduire le bruit dans les locaux de travail" ce guide pratique offre une approche pour gérer le bruit dans les locaux de travail. Il couvre les risques associés au bruit, la réglementation actuelle et comment réduire le bruit.
- Vous construisez un nouveau bâtiment ? "Réduire le bruit dans les locaux de travail : de la conception à l'utilisation du bâtiment". Ce document met en lumière l’importance de l’engagement du chef d’entreprise envers les maîtres d’oeuvre et architectes pour la réussite du projet. Il aborde les risques liés au bruit, la réglementation en vigueur et propose des solutions pour réduire le bruit. En savoir plus sur notre page “Concevoir un nouveau bâtiment ou poste de travail (CLST)"
- Le dossier de l’INRS dédié au bruit : vous y retrouverez notamment des définitions et des focus sur les effets sur la santé, la réglementation, ou encore la démarche de prévention à mettre en œuvre.
- Agissons ensemble : le bruit dans les industries agroalimentaires, un document qui synthétise les obligations pour l’employeur et les solutions à envisager.
Des températures élevées ou au contraire très froides au travail sont source de maladies professionnelles, des engelures aux malaises cardiaques. Ces conditions inconfortables ou contraignantes peuvent être à la fois liées à l’activité de l’entreprise et aux périodes de fortes chaleurs. Ainsi, il est essentiel d’identifier des solutions en amont, et de mettre en place des protections collectives.
Les températures extrêmes sont l’un des 6 facteurs de risques du compte professionnel de prévention. Agir sur ces ambiances thermiques, c’est réduire la pénibilité et les maladies professionnelles telles que les troubles musculosquelettiques (TMS).
Comment agir ?
Des solutions techniques, simples et efficaces, peuvent être déployées afin d’améliorer le confort des salariés.
Les ressources à consulter
- Le dossier de l’INRS consacré au travail à la chaleur : vous y retrouverez l’essentiel à savoir, les effets sur la santé et les accidents, des conseils pour évaluer ces risques et les prévenir, ainsi qu’un focus sur la réglementation.
- Un dossier similaire, toujours de l’INRS, dédié au travail au froid
- Notre note technique “Ambiance contraignante chaude en milieu de travail”
- Et celle sur l’ ”Ambiance thermique modérée en milieu de travail”
- Vous construisez un nouveau bâtiment ? "Projet de construction neuve : garantir une ambiance thermique de qualité". Ce document offre une approche complète pour garantir une ambiance thermique de qualité lors de la conception d’un nouveau bâtiment. Il aborde les risques potentiels liés à une mauvaise gestion de l’ambiance thermique et propose des solutions pour réduire ces risques. En savoir plus sur notre page "Concevoir un nouveau bâtiment ou poste de travail (CLST)".
Les vibrations peuvent représenter un risque pour la santé des salariés. On distingue deux modes d’exposition :
- les vibrations transmises à l’ensemble du corps, notamment lors de la conduite d’engins;
- et les vibrations transmises aux membres supérieurs, lors de l’utilisation de madchines tenues à la main.
En savoir plus avec nos notes techniques : “Les effets sur la sante liés à l’exposition aux vibrations” et “Effets sur la sante des vibrations transmises au corps et effets cumulatifs des postures contraignantes”
Les vibrations transmises à l’ensemble du corps
À moyen terme, l’exposition excessive du corps aux vibrations peut entraîner des lombalgies ou des hernies discales, reconnues comme maladies professionnelles. Ces affections surviennent d’autant plus vite qu’elles sont combinées à des manutentions manuelles, une posture assise prolongée ou des torsions et des flexions du dos importantes.
Comment agir ?
La démarche de prévention s’appuie principalement sur :
- l’évaluation des risques, à l’aide de l’outil OSEV disponible sur le site de l’INRS ;
- la substitution du procédé ou la réduction des vibrations à la source (choix d’un engin adapté à la tâche, entretien des sols, maîtrise des vitesses de roulage) ;
- l’utilisation d’un siège suspendu approprié à l’engin ou d’une plateforme suspendue ;
- la limitation des postures statiques prolongées ou du roulage régulier en marche arrière (torsion de la colonne vertébrale) ;
- la réduction de la durée de l’exposition.
- la formation des opérateurs face à ce risque (réglage du siège, adaptation des vitesses de roulement…), notamment intégré dans la certification CACES.
En complément, nous vous invitons à consulter :
- le dossier de l’INRS ;
- le document synthétique sur le réglage et l’entretien d’un siège d’engin : les clés d’une diminution de l’exposition aux vibrations ;
- le tableau des maladies professionnelles dédié aux affections chroniques du rachis lombaire provoquées par les vibrations de basses et moyennes fréquences transmises au corps entier.
Les vibrations transmises aux membres supérieurs
Certaines machines tenues ou guidées à la main génèrent des niveaux de vibrations élevés. L’exposition excessive à ces vibrations peut entraîner des troubles vasculaires, des troubles neurologiques ou des TMS, reconnus comme maladies professionnelles.
Ces affections douloureuses apparaissent d’autant plus vite que les salariés sont aussi exposés à des efforts de préhension ou au froid.
Comment agir ?
La démarche de prévention s’appuie principalement sur :
- l’évaluation des risques, à l’aide de l’outil OSEV Mains bras disponible sur le site de l’INRS ;
- la substitution du procédé ou le choix de machines neuves adaptées à la tâche en se basant sur la valeur d’émission vibratoire déclarée par le fabricant ;
- l’utilisation de dispositifs antivibratiles (poignée antivibratile adaptée à la machine, anti-balourd de meuleuse, système de contrepoids déphasé ou d’amortisseur sur un perforateur…) ;
- l’entretien préventif des machines et des outils pour éviter l’augmentation des vibrations dans le temps ;
- l’aide à la manutention des machines lourdes (machine suspendue avec équilibreur) ;
- le port de gants pour tenir la main et le poignet au chaud (à noter que les gants antivibratiles sont généralement inefficaces, sauf pour des machines de fréquence de rotation supérieure à 12000 tr/min et lorsqu’ils répondent aux exigences de la norme ISO 10819) ;
- la réduction de la durée de l’exposition,
- la formation des opérateurs à la bonne utilisation des outils et de leur entretien.
En complément, nous vous invitons à consulter :
- le dossier de l’INRS ;
- le tableau des maladies professionnelles dédié aux vibrations et chocs transmis au système main/bras
- Vous construisez un nouveau bâtiment ? "Projet de construction neuve : réduire les risques liés aux vibrations". Ce document met en avant l’importance de prendre en compte les vibrations dès la phase de conception d’un nouveau bâtiment de travail. Il couvre les risques associés aux vibrations et comment les réduire. En savoir plus sur notre page "Concevoir un nouveau bâtiment ou poste de travail (CLST)"
De nombreuses applications industrielles émettent des champs électromagnétiques que nos sens ne nous permettent pas de détecter : ces rayonnements, auxquels peuvent être exposés les salariés, sont parfois nocifs (stimulation nerveuse ou échauffement des tissus). Des effets qui dépendent de la fréquence du rayonnement électromagnétique et de la prédominance de la composante magnétique ou électrique du champ.
Comment agir ?
Des solutions techniques et organisationnelles existent pour limiter le niveau d’émission des machines, et en conséquence l’exposition des salariés. À titre d’exemple :
Au quotidien, nous sommes régulièrement exposés aux rayonnements optiques : le soleil constitue la principale source de rayonnement optique naturelle.
Les sources artificielles sont quant à elles très nombreuses, et se présentent sous des formes diverses dans notre environnement et sur les lieux de travail. Les plus connues sont :
- les sources d’éclairage : les lampes pour l’éclairage général des locaux, mais aussi, à des niveaux plus intenses, les projecteurs de scène, les scialytiques des salles d’opération, etc.
- le rayonnement ultraviolet dans l'industrie pour le séchage des encres, la polymérisation des colles, la détection de défauts, la stérilisation (traitement des eaux, traitement bactérien en agroalimentaire). Par ailleurs, certains procédés industriels comme la fusion de l'acier ou du verre, le soudage à l'arc sont à l'origine d'émissions indésirables de rayonnements ultraviolet, visible ou infrarouge.
Si l’exposition de courte durée à des rayonnements optiques de faible intensité a des effets bénéfiques pour l'organisme (synthèse de la vitamine D pour l’ultraviolet par exemple), l'exposition prolongée à des rayonnements optiques de forte intensité peut présenter des dangers. Les rayonnements optiques sont susceptibles d’affecter la peau (coups de soleil, vieillissement, cancer) et les yeux (lésions de la rétine, cataractes).
Comment agir ?
Les entreprises doivent évaluer les risques notamment par une analyse a priori sur la base de documents (notices de fabricants, guides, études sectorielles…).
Pour aider les entreprises et les préventeurs dans leur évaluation des risques liés à ces rayonnements, l’INRS a développé le logiciel CatRayon, téléchargeable gratuitement.
Des mesures in situ peuvent également être effectuées pour déterminer l’exposition aux rayonnements optiques dans les locaux de travail.
Selon le résultat de ces évaluations, des solutions telles qu’un changement de procédé, la mise en place de protections collectives de type écran et/ou de protections individuelles adaptées pourront être déployées afin de protéger les salariés.
Des ressources ont été créées dans cet objectif par l’INRS, à savoir :
- un dossier complet sur les rayonnements optiques ;
- un document d’aide à l’évaluation : sensibilisation à l'exposition aux rayonnements optiques artificiels (ROA) sur les lieux de travail ;
- un guide d'évaluation des risques sans mesure sur l’exposition professionnelle aux rayonnements optiques artificiels ;
- un document d’accompagnement dédié aux rayonnements laser : principe, application, risque et maîtrise du risque d'exposition.
Enfin, vous pourrez consulter la recommandation pour le travail des verriers à la main : prévention des risques d'affections oculaires.
Mauvaise vision au poste de travail, éblouissement, fluctuations de lumière (papillotement, effets stroboscopiques) sont autant de risques professionnels à prévenir. Ainsi, un poste de travail correctement éclairé permet d’éviter :
- les risques d’accident du travail, de façon générale ;
- les erreurs dans l’exécution des tâches ;
- une fatigue visuelle, notamment liée à un éclairage déficient entraînant un effort continu d’attention se répercutant aux muscles des yeux (accommodation et adaptation) ;
- une fatigue nerveuse centrale, qui se traduit par une perte d’efficacité de vigilance (aggravation des risques d’accidents de travail et de trajet).
Comment agir ?
En tout premier lieu, l’éclairage naturel doit être privilégié. La lumière naturelle variant en fonction du temps, la lumière artificielle compense son absence (travaux nocturnes) ou son insuffisance (travaux d'hiver en début ou fin de journée), tout en assurant le même confort visuel que la lumière du jour — ce qui est le cas lorsque les dispositifs d'éclairage sont bien conçus.
Pour cela l’installation d’éclairage artificiel doit satisfaire à différentes règles et exigences à prendre en considération dès la conception des locaux de travail, à savoir :
- les règles générales applicables à l'éclairage artificiel des lieux de travail ;
- la détermination du facteur de maintenance ;
En complément, vous pourrez consulter :
- nos conseils pour l'installation d’éclairages à LED
- notre note technique “L’éclairage naturel d’un local de travail”
- nos exigences sur l’éclairage naturel
- notre note technique sur “Les protections solaires pour les locaux de travail”
- Vous construisez un nouveau bâtiment ? Vous pouvez consulter :
- Notre note technique "Les critères de conception concernant l'éclairage naturel d'un local de travail".
- "Projet de construction neuve : prévoir un bon éclairage". Ce document met l'accent sur l'importance d'un bon éclairage dans la conception d'un nouveau bâtiment de travail. Il couvre les risques associés à un mauvais éclairage, la réglementation actuelle et comment prévoir un bon éclairage.
En savoir plus sur notre page "Concevoir un nouvau bâtiment ou poste de travail (CLST)".
Généralités, exposition aux risques, effets sur la santé ou encore réglementation et démarche de prévention : retrouvez toutes ces informations dans le détail sur le site de l’INRS.
En complément, nous vous invitons à visiter notre page dédiée au risque radon, la Bretagne étant l’une des régions les plus exposées.

Des outils pour les accueillir.

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