Le risque radon
Le radon en Bretagne
Le territoire français est divisé en trois zones à potentiel radon. Elles sont définies selon les flux d’exhalation du radon des sols :
Zone 1 : potentiel radon faible ;
Zone 2 : potentiel radon faible mais facteurs géologiques particuliers susceptibles de faciliter le transfert du radon vers les bâtiments ;
Zone 3 : potentiel radon significatif.
Avec une majorité de communes classées en zones 2 et 3, la Bretagne est l’une des régions les plus touchées par ce risque et ses conséquences pour la santé.
Qui sont les professionnels concernés ?
Depuis le décret no 2018-437 relatif à la protection des salariés contre les risques dus aux rayonnements ionisants, tous les employeurs doivent évaluer le risque radon sur le lieu de travail. Et ce, quel que soit leur secteur d’activité.
À noter par ailleurs que le risque est accru :
- dans les lieux spécifiques comme les cavités souterraines ou les ouvrages enterrés (carrières, mines, grottes, caves agricoles, barrages, égouts, tunnels, etc.) ;
- dans les sous-sol ou rez-de-chaussée des bâtiments ;
- au premier étage des bâtiments dans lesquels un dépassement du niveau de référence a été mesuré au rez-de-chaussée.
Revoir notre webinaire sur le risque radon : obligations et prévention en entreprise
Trois étapes pour prévenir le risque radon en entreprise
La prévention du risque radon en milieu professionnel se déroule en trois étapes :
- Analyse de la documentation du bâtiment abritant le lieu de travail, et estimation du potentiel radon (voir la carte radon de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire — IRSN)
- Evaluation du risque au moyen d’un détecteur ou d’un dosimètre – le mesurage peut être réalisé en autonomie, ou délégué à un prestataire ou un organisme agréé par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
- En cas de dépassement du niveau de référence (300 Bq/m3), mise en œuvre de solutions techniques : amélioration de l’étanchéité, de l’interface du lieu de travail avec le sol ou le mur et du taux de renouvellement d’air pour limiter la pénétration du radon, le diluer et l’évacuer.
À noter : dans le cas où les concentrations relevées resteraient supérieures au niveau de référence malgré les actions de prévention mises en œuvre pour réduire le risque radon, il vous faudra communiquer les résultats de votre mesurage à l’IRSN. Dans un second temps, si un suivi individuel renforcé est mis en place, vous devrez transmettre les résultats relatifs à l’exposition des salariés sur la plateforme SISERI de l’IRSN.
Des solutions pour protéger les salariés
Lorsque le risque radon est avéré malgré la mise en place des mesures de prévention, votre entreprise pourra :
- Déployer des mesures organisationnelles pour limiter le temps d’exposition au radon,
- Équiper le personnel d’un dispositif d’alerte de dépassement du niveau de référence de l’activité volumique en radon (< 1 000 Bq/m3) et mettre en place une procédure adaptée le cas échéant ;
- Fournir des équipements de protection individuelle (appareils de protection des voies respiratoires équipés d’un filtre de classe P3 permettant d’apporter une protection contre les descendants particulaires du radon), et pouvant être portés pour des durées limitées dans certaines situations de travail ;
- Solliciter l’avis du médecin du travail sur la pertinence, le choix et la durée de port interrompue de ces équipements.
En savoir plus
- Radon et lieux de travail : questions fréquentes, par l’IRSN
- Dossier consacré au risque radon, par le ministère du Travail
- Prévention du risque radon – Guide pratique, par le ministère du Travail
- Dossier Radon en milieu de travail, par l’INRS
- Conditions et les modalités d’obtention de la Subvention Radon TPE, par la Carsat Bretagne.
- Replay webinaire | Le risque radon : obligations et prévention en entreprise


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