Les activités de soudage

Les opérations de soudage à l’arc produisent des fumées contenant des particules métalliques de très petites dimensions qui pénètrent profondément dans le système pulmonaire.

Les fumées de soudage proviennent à plus de 90% du métal d’apport. Pour réduire l’exposition à ces fumées au sein de votre entreprise, différentes actions peuvent être menées. La première étant d’opter pour un métal d’apport moins émissif et avec moins de composés toxiques.

Par ailleurs, les procédés de soudage peuvent être modifiés, en faveur de solutions moins émissives. Ainsi, le soudage TIG (Tungsten Inert Gas) est nettement moins émissif que le soudage MIG (Metal Inert Gas, aussi appelé semi-auto) en fil plein, lui-même moins émissif que le MIG en fil fourré ou que l’électrode enrobée (soudage à la baguette). À noter : le soudage MIG-MAG assure le plus fort taux de dépôt (soit la masse de métal d’apport déposé par unité de temps) et le soudage TIG affiche un faible taux de dépôt. Les cordons de soudage TIG sont plus fins et donc plus discrets, ce qui permet de réduire également la quantité de poussière émise lors des opérations de finition par enlèvement de métal.

Les postes synergiques à gestion électronique de l’arc permettent un ajustement des paramètres et l’obtention d’un arc électrique plus stable que les postes d’ancienne génération. Les émissions de fumées ainsi que les projections de particules incandescentes (gratons) sont réduites.

Le choix du gaz de protection a également un effet très sensible sur les émissions de fumées. Il est recommandé de sélectionner un gaz de protection dont la concentration en CO2 est inférieure à 8%.     

Enfin, il s’agira de capter les fumées au plus près du point d’émission. Pour les petites pièces, le dosseret aspirant est la solution technique à privilégier, car elle est à la fois la plus simple et la plus efficace. Pour les pièces qui ne peuvent pas être positionnées devant un dosseret aspirant, la torche aspirante constitue le moyen de captage à tester en priorité. En effet, cette solution permet d’intégrer l’aspiration à la torche, contrairement au bras aspirant qui exige de l’opérateur un positionnement du bras à 20 cm à l’arrière du point de soudage.

Les torches de soudage à aspiration intégrées sont fréquemment rencontrées dans les ateliers de soudage, et aujourd’hui adoptées par les soudeurs grâce aux améliorations apportées par les concepteurs — efficacité et maniabilité notamment.  

Le poids du faisceau étant plus lourd qu’une torche non aspirante, un bras équilibreur, ou mieux une potence articulée, est indispensable pour éviter les troubles musculosquelettiques. L’efficacité de captage est optimale (environ 75%) en soudage à plat et en angle, à condition de maintenir la torche avec un angle d’inclinaison faible (30° maxi) et en vérifiant régulièrement le maintien des bonnes performances d’aspiration. Il faut également ajuster le débit de gaz de protection et limiter l’effet de chasse des fumées lors de l’amorçage de l’arc, grâce à un dispositif régulateur et limiteur de débit.  

Le groupe aspirant à forte dépression doit être adapté au débit d’extraction nécessaire qui pour la torche TIG aspirante, est bien inférieur à celui mis en œuvre sur une torche MIG. Des exigences aérauliques ont été fixées pour les torches MIG-MAG et TIG aspirantes afin que le futur utilisateur puisse, lors de la consultation des fournisseurs, les intégrer dans son cahier des charges.

Consultez le programme CMR 2014-2017, "Fumées de soudage en chaudronnerie".

En savoir plus

• Fumées de soudage : ce qu’il faut retenir, sur le site de l’INRS
• Le risque chimique en entreprise, sur le site de la Carsat Bretagne
• Opérations de soudage à l'arc et de coupage : Guide pratique de ventilation n° 7 (ED 668)
• Aide mémoire technique : "Fumées de soudage en chaudronnerie"
• Prévention des risques d'exposition aux fumées émises lors du soudage d'armatures métalliques (RP128)