
Les nuisances physiques
Pourquoi s’en préoccuper ?
Constitue une nuisance majeure dans le milieu professionnel. Il peut provoquer des surdités mais aussi du stress, des maladies cardiovasculaires et de fatigue qui, à la longue, ont des conséquences sur la santé du salarié et la qualité de son travail.
Que pouvez-vous faire pour éviter ces risques ?
Les moyens de réduction de l'exposition des salariés au bruit sont multiples.
Les locaux à vocation bruyante doivent être insonorisés de manière à réduire la réverbération des bruits.
Le choix des procédés et des équipements de travail doit s’orienter vers les moins bruyants.
Réduction des émissions sonores à la source et de l’amplification du bruit par les parois des locaux.
Du traitement acoustique des locaux à l’encoffrement des machines bruyantes, les mesures collectives de lutte contre le bruit sont les plus efficaces.
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Pourquoi s’en préoccuper ?
De nombreux métiers obligent les salariés à évoluer dans des environnements marqués par des conditions inconfortables ou contraignantes (températures élevées ou au contraire très froides…).
Ces ambiances peuvent provoquer des pathologies (engelures, malaise cardiaque…).
Que pouvez-vous faire pour éviter ces risques ?
Maîtriser ce risque est primordial.
Des solutions techniques simples et efficaces existent afin d’améliorer le confort des salariés.
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Les vibrations peuvent représenter un risque pour la santé des salariés. On distingue deux modes d’exposition : les vibrations transmises à l’ensemble du corps, notamment lors de la conduite d’engins, et les vibrations transmises aux membres supérieurs, lors de l’utilisation de machines tenues à la main.
Vibrations transmises à l’ensemble du corps
Pourquoi s’en préoccuper ?
A moyen terme, l’exposition excessive du corps aux vibrations peut entraîner des lombalgies ou des hernies discales, reconnues comme maladies professionnelles. Ces affections surviennent d’autant plus vite qu’elles sont combinées à des manutentions manuelles, une posture assise prolongée ou des torsions et des flexions du dos excessives.
Que pouvez-vous faire pour éviter ces risques ?
La démarche de prévention s’appuie principalement sur :
- l’évaluation des risques, à l’aide de l’outil OSEV disponible gratuitement sur le site de l’INRS ou de mesures ;
- la substitution du procédé ou la réduction des vibrations à la source (choix d’un engin adapté à la tâche, entretien des sols, maîtrise des vitesses de roulage) ;
- l’utilisation d’un siège suspendu adapté à l’engin ou d’une plateforme suspendue ;
- la limitation des postures statiques prolongées ou du roulage régulier en marche arrière (torsion de la colonne vertébrale) ;
- la réduction de la durée de l’exposition.
Ces mesures de prévention doivent être complétées par la formation des opérateurs (voir notamment le document de sensibilisation « RP026 » en bibliographie).
Pour aller plus loin.
Vibrations transmises aux membres supérieurs
Pourquoi s’en préoccuper ?
Certaines machines tenues ou guidées à la main génèrent des niveaux de vibrations élevés. L’exposition excessive à ces vibrations peut entraîner des troubles vasculaires, des troubles neurologiques ou des TMS, reconnus comme maladies professionnelles.
Ces affections douloureuses apparaissent d’autant plus vite que les salariés sont aussi exposés à des efforts de préhension ou au froid.
Que pouvez-vous faire pour éviter ces risques ?
La démarche de prévention s’appuie principalement sur :
- l’évaluation des risques, à l’aide de l’outil OSEV Mains bras disponible gratuitement sur le site de l’INRS ou de mesures ;
- la substitution du procédé ou le choix de machines neuves adaptées à la tâche en s’appuyant sur la valeur d’émission vibratoire déclarée par le fabricant ;
- l’entretien préventif des machines et des outils pour éviter l’augmentation des vibrations dans le temps ;
- l’utilisation de dispositifs antivibratiles (poignée antivibratile adaptée à la machine, anti-balourd de meuleuse, système de contrepoids déphasé ou d’amortisseur sur un perforateur…) ;
- l’aide à la manutention des machines lourdes (machine suspendue avec équilibreur) ;
- le port de gants pour tenir la main et le poignet au chaud (note : les gants antivibratiles sont généralement inefficaces, sauf cas des machines de fréquence de rotation supérieure à 12000 tr/min et lorsqu’ils répondent aux exigences de la norme ISO 10819) ;
- la réduction de la durée de l’exposition.
Ces mesures de prévention doivent être complétées par la formation des opérateurs.
Pour aller plus loin
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Pourquoi s’en préoccuper ?
Les rayonnements électromagnétiques auxquels peuvent être exposés les travailleurs sont parfois nocifs pour les yeux et pour la peau. De nombreuses applications industrielles émettent des champs électromagnétiques que nos sens ne nous permettent pas de détecter.
Les effets à court terme sur la santé liés à l’exposition aux champs électromagnétiques sont bien connus.
Ils dépendent essentiellement de la fréquence du rayonnement électromagnétique.
Les moyens de réduction de l’exposition dépendent également de la fréquence et de la prédominance de la composante magnétique ou électrique du champ.
Que pouvez-vous faire pour éviter ces risques ?
Des solutions techniques et organisationnelles existent pour limiter le niveau d’émission des machines et l’exposition des salariés.
Pourquoi s’en préoccuper ?
Plus de 20 % des accidents du travail avec arrêt sont imputables à une chute de plain-pied. Il est donc indispensable de prendre en compte ce risque lors de la conception et le réaménagement de zones de travail.
Dans les activités de Service, Commerces et Industries de l’alimentation, près de la moitié de ces chutes (10 % des accidents de travail) a comme élément principal en cause, un revêtement de sol particulièrement glissant.
Le choix du revêtement de sol est donc un point extrêmement important à prendre en compte pour lutter contre les risques de chute.
Que pouvez-vous faire pour éviter ces risques ?
La recommandation nationale R462 édité par le comité technique national des services, commerces et industries de l’alimentation préconise donc pour les locaux de fabrication de produits alimentaires de mettre en place des sols répondant aux critères suivants :
- critères antidérapants. Un sol possède cette caractéristique dès lors qu’il présente un coefficient de frottement dynamique INRS supérieure à 0,30 avec de l’huile. Ce coefficient est mesuré avec le Portable Friction Tester.
- critères d’hygiène alimentaire.
- critères d’aptitude à l’utilisation en prenant en compte les contraintes thermiques, chimiques, physiques, mécaniques, de nettoyage et de désinfection liés à l’activité.
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Pourquoi s’en préoccuper ?
Les rayonnements optiques artificiels concernent tous les rayonnements électromagnétiques produits artificiellement et d'une longueur d'onde comprise entre 100 nm et 1 mm.
Cela concerne donc l'ensemble des équipements qui génèrent des rayonnements ultraviolets (lampes germicides UVC, soudage à l'arc, lampes UVA pour le séchage des encres, la polymérisation des colles, la détection des défauts, …), des rayonnements visibles (éclairage à leds, éclairages scéniques, tubes fluorescents, écrans, vidéoprojecteurs…) et/ou des rayonnements infrarouges (fours de fusion, métallisation plasma…).
L'exposition prolongée à des rayonnements optiques de forte intensité peut présenter des dangers, avec des effets délétères sur la peau et les yeux.
Que pouvez-vous faire pour éviter ces risques ?
Pour aider les entreprises et les préventeurs dans leur évaluation des risques liés à ces rayonnements, l’INRS a développé le logiciel CATRAYON téléchargeable gratuitement sur leur site.
Des mesures in-situ peuvent également être effectuées afin de déterminer l’exposition aux rayonnements optiques dans les locaux de travail.
Selon le résultat de ces évaluations, des solutions telles qu’ un changement de procédé, la mise en place de protections collectives de type écran et/ou de protections individuelles adaptées pourront être mises en œuvre afin de protéger les salariés.
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Pourquoi s’en préoccuper
Un poste de travail correctement éclairé permet d’éviter des situations pouvant aboutir à différentes conséquences :
- risque d’accident,
- erreurs dans l’exécution des tâches,
- une fatigue visuelle notamment liée à un éclairage déficient entraînant un effort continu d’attention se répercutant aux muscles des yeux (accommodation et adaptation),
- une fatigue nerveuse centrale se traduisant par une perte d’efficacité de vigilance (aggravation des risques d’accidents de travail et de trajet).
Que pouvez-vous faire pour éviter ces risques
Dans tous les locaux de travail, il faut privilégier l’éclairage naturel.
La lumière naturelle variant en fonction du temps, il s'avère nécessaire de compenser son absence (travaux nocturnes) ou son insuffisance (travaux d'hiver en début ou fin de journée) par la lumière artificielle.
Cette dernière assurera le même confort visuel que la lumière du jour si les dispositifs d'éclairage sont bien conçus.
Pour cela l’installation d’éclairage artificiel doit satisfaire à différentes règles et exigences qu’il convient de prendre en considération dès la conception des locaux de travail :
- Intérêt de l'Eclairage naturel des locaux de travail
- Règles générales applicables à l'éclairage artificiel des lieux de travail
- Détermination du facteur de maintenance
- Eclairages à LED : nos conseils pour l'installation
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Pourquoi s’en préoccuper
L’exposition aux poussières et vapeurs émises dans les ateliers sont susceptibles de provoquer des effets délétères sur la santé et pour certaines substances des cancers.
C’est pourquoi, il convient en premier lieu de choisir des produits moins toxiques et des procédés moins émissifs puis de confiner la source afin de capter au maximum les émissions.
Que pouvez-vous faire pour éviter ces risques
Le captage des polluants (poussières, gaz, vapeurs) au plus près de leur émission permet d’assurer une protection efficace des voies respiratoires des salariés tout en limitant les débits d’air extrait.
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