
Le risque chimique
Pourquoi s’en préoccuper ?
Les produits chimiques, qui entrent en contact avec le corps humain (par les voies respiratoires, la peau ou la bouche) peuvent provoquer :
- des intoxications aiguës, avec des effets plus ou moins graves,
- des intoxications chroniques : le contact répété avec certains agents chimiques, même à de faibles doses, peut alors porter atteinte aux poumons, aux nerfs, au cerveau, aux reins…
- des effets cancérogènes mutagènes reprotoxiques : certaines substances peuvent générer des effets sur la santé ou la descendance et sont particulièrement préoccupantes.
Ils sont parfois à l’origine d’incendie et d’explosion.
Que pouvez-vous faire pour éviter ces risques ?
- Evaluer les risques afin de prioriser les mesures de prévention ;
- Remplacer les produits dangereux par d’autres qui ne le sont pas ou le sont moins : c’est le principe de substitution ;
- Mettre en place des mesures de protection collective (système clos, mécanisation, encoffrement, captage à la source, ventilation et assainissement de l’air…) ;
- Former et informer les salariés sur les risques et leur prévention - y compris sur les mesures d’hygiène et d’urgence.
Nos solutions pour vous accompagner dans cette démarche :
- le programme Risques chimiques Pros
- la formation « Evaluer, prévenir le risque en entreprise à l’aide de l’outil SEIRICH » ;
- des interventions méthodologiques (prélèvements atmosphériques et surfaciques) dans certaines situations de travail, ;
- un conseil technique ou méthodologique ;
- une aide dans votre recherche de produits de substitution ;
- un conseil sur les mesures de protection collective (captage/ventilation) à mettre en place.
Le Centre Interrégional des Mesures Physiques de l’Ouest (CIMPO) de la Carsat Bretagne a compétence sur la mise en place de solutions de captage à la source des polluants. Contact mail : drpchimiepatho@carsat-bretagne.fr
Les substances à risques
- 2ème cancer reconnu après l'amiante
- 370 000 salariés exposés (source Sumer 2010)
- Une valeur limite d'exposition professionnelle (VLEP 8h), réglementaire et contraignante, de 1mg/m3
- Des situations d'exposition identifiées
- Un risque d'incendie/explosion lié à la présence de poussières de bois.
- RP035 - Aspiration des poussières de bois. Guide de bonnes pratiques. Démarche préalable à la réalisation d'une installation.
Voir le webinaire : "Menuiserie : comment maintenir et surveiller son installation de ventilation pour garantir la santé et la sécurité ?"
Irritant puissant des muqueuses respiratoires et oculaires, il exerce, par inhalation, une action sur le système nerveux central. Suivant la dose d’exposition, on constate des maux de tête, des vertiges, des troubles de la coordination, de la fatigue générale, de la somnolence ou des pertes de mémoire.
Le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) a classé le styrène dans le groupe 2B : substance cancérogène possible.
Selon le règlement CLP (Classification Labelling & Packaging) et ses adaptations, cette substance est classée :
- Susceptible de nuire au fœtus ; H361d.
- Risques avérés d'effets graves pour les organes de l'ouïe, H372.
- Liquides inflammables, catégorie 3 ; H226.
- Toxicité aiguë par inhalation, catégorie 4 ; H332.
- Lésions oculaires graves/Irritation oculaire, catégorie 2 ; H319.
- Corrosion/Irritation cutanée, catégorie 2 ; H315.
Cette substance est visée par les tableaux n° 66 et 84 des maladies professionnelles.
Valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP) réglementaire et contraignante depuis le 1er janvier 2019 : 100 mg/m3 sur 8h / 200 mg/m3 sur 15 minutes.
Comment maîtriser les expositions au styrène ?
Pour objectiver le risque, il est nécessaire de réaliser une campagne de mesure des expositions individuelles. Les mesures permettront d’orienter les projets d’amélioration sur les priorités.
Le respect des exigences de la recommandation R500 doit permettre la maîtrise des expositions au styrène.
Les principales mesures de prévention des expositions à retenir sont les suivantes :
- L’isolation des zones d’exposition
- La réduction des risques à la source (procédés et matériaux)
- La mise en œuvre de protections collectives
L’acier inoxydable est largement employé dans l’industrie. Après formage, assemblage ou soudage, il doit être décapé et passivé pour prévenir tout risque de dégradation de son état de surface.
Le décapage s’effectue par trempage, pulvérisation ou application au pinceau d’un mélange d’acides fluorhydrique et nitrique et consiste à enlever une fine couche métallique de la surface appauvrie en chrome.
La passivation par trempage ou pulvérisation d’acide nitrique facilite et accélère la formation d’une couche protectrice d’oxyde de chrome en surface. Cette couche protectrice peut également se former naturellement au contact de l’oxygène de l’air sur un temps plus long.
Le décapage de l’acier inoxydable expose les salariés à des produits chimiques corrosifs et mortels. Le contact avec l’acide fluorhydrique peut entrainer des séquelles graves et irréversibles.
Nos solutions:
- Mettre en œuvre les principes généraux de prévention
- Mieux appréhender le sujet du décapage/passivation dans sa globalité pour engager un projet
- Adoptez nos conseils précis en fonction des traitements utilisés :
- Décapage de l’inox par trempage
- Décapage manuel des soudures inox à la pâte
- Décapage manuel de l’inox par pulvérisation
- Décapage automatique de l’inox par pulvérisation
- Former et informer les salariés sur les risques et leur prévention - y compris sur les mesures d’hygiène et d’urgence :
- Premiers secours en cas d’exposition accidentelle à l’acide fluorhydrique.
- Adopter nos conseils sur le Stockage et le transport des Produits de décapage de l’inox
